samedi 22 décembre 2007

Amour impossible



Las ! il faut
Y renoncer…
Désir sans objet…
Il oublie ses regrets…
En lui toujours le feu ardent…

vendredi 21 décembre 2007

Haïku


Le soleil à l’horizon prêt à disparaître
Sous l’arbre le sage était le paysage
Au loin le chant d’un rossignol

lundi 17 décembre 2007

Le voile d'Isis extrait2




En cela, Isis tu étais parfaitement Isis. De tes ailes déployées, tu mettais en évidence le disque solaire : l’instant présent, le seul qui compte pour le sage. Le futur est un leurre du mental, tout comme le passé est celui des émotions. Ainsi, l’amour profond qui unit les amants est la porte d’entrée vers l’infinitude de l’instant. Soudain, l’instant est sublime. Toute dans la grâce de sa féminité, elle s’est mise nue. Ses seins découverts hésitent encore à trop s’exprimer. La rondeur du dos les fait rentrer prés du ventre, et l’amant que je suis n’ose encore les toucher. Il regarde et se délecte de l’image…Soudain, Gladys Isis s’est cambrée en souriant. La soirée a été douce…il est une heure du matin…le temps s’est arrêté. L’amant est tout à celle qu’il aime…il ne connaît rien d’autre que la pureté de ses lignes, la cambrure de ses reins maintenant qu’elle s’est toute donnée à lui. Ses mamelons assument leur jouvence : il pointe doucement vers moi, leur contour lisse est comme celui d’une adolescente à peine éclose à la nature de son âge presque adulte…Les seins ont pris leur aise. Ils s’offrent au regard et leur galbe se finit sur un pli léger sur le sternum…Gladys un jour y met un stylo : il tombe, signe que ses seins ne tombent pas…elle sourit… « tu vois, mes seins sont fermes, le crayon tombe »Assise sur ses talons, nue prés de la statue d’Isis, splendide reproduction d’une œuvre des antiquités égyptienne du Louvre, elle m’avait aiguillonné. Je brûlai de désir…Le voile d'Isis

La solitude du skieur de fonds


Ski de fonds dans le Vercors hier।
Le ski de fond est un bel exercice de concentration...pas de pensée, le geste seulement...Pourtant les pensées m'assaillaient hier...et plus je cherchai à arrêter les pensées, plus elles étaient nombreuses...et puis soudain...le silence। La seule présence à ce qui se vivait : le glissement des skis sur la poudreuse, la crissement des bâtons, le souffle de la respiration, la beauté du paysage,une sérénité profonde...quel bonheur!




vendredi 14 décembre 2007

L'école des mystères en Egypte Extrait du voile d'Isis





Troisième papyrus : La flamme de This

Gloire à toi, Isis, gloire à toi ! Gloire à toi !
Ta lumière resplendit sur les deux terres !
Ton amour emplit l’âme de ton fils,
Comme le miel nourrit la ruche !
Ta sève coule en toutes les parts du (des ?) corps de ton fils !
Par toi, ton fils est entré dans la source divine et s’est fondu dans la Maat !
Gloire à toi, déesse d’entre les déesses, par qui les deux terres d’Egypte sont sauvées de la destruction lugubre de Seth !
Gloire à toi, déesse, qui enfante ton fils Horus, et l’abreuve du nectar de ton sein sacré !
Gloire à l’éternel Osiris ton époux, que ta volonté sauve des eaux !
Gloire au dieu d’entre les dieux qui demeure en toute chose !
Gloire à l’être éternel !
Gloire ! Gloire !Gloire !


La troisième année du règne de Sheshanq, ton fils Sekenenré a suivi le grand prêtre jusqu’à l’antre lumineux d’Osiris à This*.
Il est allé seul avec le grand prêtre dans l’enceinte sacré, après un long voyage dans l’aval du fleuve. Il a suivit le jeûne rituel, ne donnant que l’eau et la bouchée sacrée à son corps pour le purifier pendant une lune et une autre lune. Ainsi s’est accompli le destin qu’avaient fixé les dieux pour ton fils ! Par la purification du (des ?) corps, ton fils est parvenu jusqu’à l’enclos fermé du temple et a vu venir à lui les lions rugissant sans réagir ! Il a su donner l’amour d’Isis aux bêtes féroces et les a vus se coucher à ses pieds, comme l’esclave devant pharaon. Il a envoyé la lumineuse clarté de ton amour, qui règne pour toujours ! Ainsi il a dompté l’animal, il a dompté la terreur !
Il a vu s’approcher le dieu et la déesse, vu le disque lumineux d’Aton et été ébloui par sa clarté.
Il s’est prosterné à leurs pieds et a bu l’ambroisie de la coupe sacrée que tu lui as tendue. Il s’est agenouillé aux pieds des dieux puis s’est laissé porter.
Gloire soit à toi ,Isis, pour l’instant de grâce qu’il vécut à cette heure ...
*Abydos

La réponse est OUI


" la réponse est OUI... quelle est la question ? " Woody Allen
(Hauteville)

Le NON d'Ingrid Bettancourt



J'ai été extrêmement choqué et déçu à la lecture de la lettre d'Ingrid publié par le Monde la semaine dernière.
Choqué aussi par les propos de ses enfants qui lui ont dit hier par les médias : " résiste, maman ".
Ingrid commence sa longue lettre en disant :
" ...la seule réponse à cela, c'est dire NON ..."
Comme Ingrid serait plus libre intérieurement face à ses ravisseurs si elle commençait par dire
OUI à ce qui est.
Ensuite, ensuite seulement peut venir le NON...si cela est possible. (agir pour faire changer. Mais dans le cas d'Ingrid, elle ne peut rien faire)
Ingrid a une épreuve extrêmement redoutable à passer. Le sage Prajnanpad lui dirait SANS DOUTE CECI...
Que peut-elle faire d'autre que d'accepter totalement ce qu'elle vit.
OUI, OUI, OUI je suis prisonnière. OUI, je sais tous les soutiens à ma cause OUI je ne peux rien faire d'autre. OUI il y a tant d'amour autour de moi (en France etc.), OUI cet amour vaincra mes bourreaux...
Et vivre l'instant présent uniquement l'instant avec l'assurance que ceci un jour (proche) aura une fin.
Pris sur un plan plus élevé, en se plaçant comme observateur
de sa propre existence, on devient totalement libre intérieurement.
Ces bourreaux peuvent la déplacer, c'est OUI, l'injurier c'est OUI la bousculer c'est OUI...
comme le bouddha qui face à une montagne d'injures s'est montré imperturbable et a souri, désarmant totalement l'agresseur.
En refusant, elle renforce la détermination de ses agresseurs...la pauvre.
Oui, Ingrid, de tout cœur je suis avec vous chaque instant.
Oui, Ingrid maintenant vous ne pouvez rien pour changer ce qui vous arrive.
En disant OUI, vous fondez votre liberté intérieure, votre espace de respiration.
D'un seul coup, vous vivrez avec simplicité ce qui vous arrive...en acceptant l'épreuve sur un plan spirituel.
Voilà ce que je voulais dire à Ingrid et à sa famille. Résister est la dernière des choses à faire. C'est l'épuisement...assuré.
Dire oui, c'est être dans la simplicité, la tranquillité, la confiance.
tout accepter OUI, c'est venir à la vérité de ce qui est.
Pour aider Ingrid, disons-lui de dire OUI, complètement OUI à ce qu'elle vit et de grandir intérieurement par ce OUI à ce qui est.

Aquarelle un éternel ici et maintenant




C'est un essai. Un essai de blog. Se réveler aux autres...ce n'est pas si facile.
L'aquarelle fait partie de mon yoga. Ma saddhana inclut l'Adhyatma Yoga de Swami Prajnanpad et l'aquarelle. L'aquarelle est une méditation.
Face aux montagnes sacrées de Thèbes Ouest, peindre, c'est être au plus proche de l'ici et maintenant. J'ai fait cette aquarelle et l'ici et maintenant était un peu tronqué il faut dire...je l'ai fait au retour...l'ici était un ailleurs en France, le maintenant était un autre présent hors de ce moment d'été à Louqsor. Et pourtant, au moment où je me suis livré à ce travail de création, l'esprit était à la fois totalement présent dans le pinceau, qui ne fonctionne que dans l'oublie de soi et totalement dans le présent de cet autre moment en Egypte. Deux instants qui n'en font qu'un, une forme d'éternel présent. Une éternité palpable dans l'arrêt de toute pensée, de tout raisonnement. Seul existe la couleur, le papier et le souvenir " présent " de ce moment où la barge qui fait le lien entre la " rive des vivants " et celle des " morts " s'apprête à toucher la rive ouest. Bel instant en vérité. Je me sens plein de cette présence aussi en en parlant...(Aquarelle : Rive Ouest -détail)